Friday, November 15, 2013

France: Breton crisis , Red Caps and hazards of Opportunism - Editorial from Breizhistance




The uprising of the Red Caps is more than anti-tax revolt.

The protest movement claims diffuse actors, affecting Brittany for several weeks and has a growing sympathy of many economic and political actors.

This movement is widely presented and relayed has a Breton uprising oppressed by a centralizing state tax installing Brittany in a deep economic crisis .

While the institutional dominance of the French State impedes economic and political emancipation of Brittany, we must not be blinded by opportunistic economic interests claimed by some players in the dispute, in the foreground is the FDSEA and many pundits dismissing their employees on the altar of profit.

Under the guise of defense of the economy of Brittany, some economic actors in the fight , advocates of liberalism , seeking to rally the Breton population to their capitalist productivist cause.

This process results in rallying political support centre  right and the extreme right , Breton or French , made ​​the Red Caps , through different social networks also . But behind this so-called solidarity , we must keep in mind the opportunistic setting in the alleged struggle for the survival of the Breton economy.

It is now accepted and recognized through numerous polls , the Bretons show a very strong attachment to their language, culture, history and any other element of our identity. We certainly see a strong link in the approval of the Breton people to the protest movement.

We do not have an institutional tool in Brittany, with real legislative and regulatory powers , in order to express legitimate grievances of the people and see some of its elected compelled to do so in the street demonstrations. We will return at the conclusion of this analysis.

However, this challenge also highlights the exploitation of the Bretons aimed specifically, spreading diverse ideologies that have no connection with any economic and political emancipation of Brittany.

Thus, we see here and there, a shameful recovery and often erroneous symbols that make history of Brittany ( Gwenn -ha - Du, Red Hats , Anne of Brittany, etc ... ) to attract the sympathy of the Breton people . Let us not be fooled by this abuse !

This manipulation is partly orchestrated by bands and circles of neoliberal thoughts , anti-tax , or worse , by far-right groups .

The French extreme right through the FN or its  minions Renewal French and the far right by the small groups Breton Adsav and Young Brittany are just as racist and neo-fascist has their provider base of FN  and have managed to establish themselves permanently in Brittany on a populist pitch surfing the economic crisis.

Despite opportunism, every protest movement challenges the liberal system of which it is the most pernicious actor. The current protest movement in Brittany is no exception to the rule.

This shameful recovery was displayed by Marine Le Pen, who has raised the symbol of the red cap on her Twitter profile as it is , remember, and opposing any form of regionalism fiercely and it has many royalists in its ranks!

Her father meanwhile appeared wearing the same red cap under the cameras .

Extreme right-wing members also used the symbol of the Red Hats on November 11 

We strongly condemn these acts and must exercise the utmost vigilance against the real danger of the extreme right vote in the municipal elections of March 2014 and European May 2014.This is why the popular protest in Brittany should be recovered to serve the demands for political or economic interests and social emancipation of Breton workers as people.

Only the Breton people could have legitimacy to decide their future if Brittany was actually set up democratic institutions in order to deliberate.

What democratic institutions? Existing institutions, the French National Assembly, the regional and departmental councils , products of centralist model of the French government does not respond to the issues raised by the Breton crisis.

For maximum sovereignty in all policy areas and a direct representation of Brittany in the European and international bodies , only the creation of a parliament with legislative and regulatory powers , like Scotland, Wales, the Basque Country or Catalonia , will lead a real neighborhood policy to respond to the remoteness of our territory.

This will  be accompanied by a tax and budget accordingly to operate in  the economic , social and environmental in response to the crisis currently in Brittany.

 
Edtorial from Breizhhistance


Any mistakes in the English Translation are ours and not Breizhistance - here is the French original.


Crise bretonne, Bonnets Rouges et dangers de l’opportunisme


Le soulèvement des Bonnets Rouges en plus qu'une révolte antifiscale.

Le mouvement de contestation, aux revendications diffuses, qui touche la Bretagne depuis plusieurs semaines bénéficie d’une sympathie croissante de multiples acteurs économiques et politiques. Ce mouvement est largement présenté et relayé comme un soulèvement populaire breton opprimé fiscalement par un Etat centralisateur installant encore plus la Bretagne dans une crise économique profonde.

S’il est vrai que la domination institutionnelle exercée par l’Etat jacobin nuit à l’émancipation économique et politique de la Bretagne, il ne faut pas se laisser aveugler par les intérêts économiques opportunistes revendiqués par certains acteurs de la contestation, au premier plan la FDSEA et nombre de grands patrons licenciant leurs employés sur l’autel des profits.  Sous couvert de défense de l’économie de la Bretagne, certains acteurs économiques de la lutte, chantres du libéralisme, cherchent à rallier la population bretonne à leur cause capitaliste et productiviste. Ce processus de ralliement se traduit par les multiples soutiens politiques de droite et d’extrême-droite, bretonne ou française,  apportés aux Bonnets Rouges, au travers des différents réseaux sociaux aussi . Or derrière cette dite solidarité, il faut bien avoir à l’esprit le paramètre opportuniste dans la prétendue lutte pour la pérennité de l’économie bretonne.

Il est désormais acquis et reconnu par le biais de nombreuses enquêtes d’opinion, que les Bretons montrent un très fort attachement à leur langue, leur culture, leur histoire et tout autre élément constitutif de notre identité. Il faut certainement y voir un lien dans  la forte approbation du peuple breton envers le mouvement de contestation.

Le fait de ne pas posséder d’outil institutionnel en Bretagne, doté de réelles compétences législatives et réglementaires,  afin d’exprimer de légitimes revendications voit la population et une partie de ses élus contrainte de le faire dans la rue par les manifestations. Nous y reviendrons en conclusion de cette analyse.

Pour autant, cette contestation met aussi en avant l’instrumentalisation de la spécificité bretonne dont le but est la propagation d’idéologies diverses n’ayant aucun lien avec une éventuelle émancipation économique et politique de la Bretagne. Ainsi, nous assistons ici et là, à une récupération honteuse et souvent erronée, des symboles qui font l’Histoire de la Bretagne (Gwenn-Ha-Du, Bonnets Rouges, Anne de Bretagne, etc…) afin d’attirer la sympathie du peuple breton. Ne soyons pas être dupes de cette abusive  utilisation!

Cette manipulation est en partie orchestrée par des groupes proches des cercles de pensées néolibérales, antifiscales ou pires encore, par des groupes d’extrême droite . Ni l’extrême droite française par le biais du FN ou de ses sbires du  Renouveau Français, ni l’extrême droite  bretonne par celui des groupuscules Adsav et Jeune Bretagne, tout aussi racistes et néo-fascistes que leur pourvoyeur de fond du FN,  ne sont parvenus à s’implanter durablement en Bretagne malgré un argumentaire populiste surfant sur la crise économique. Malgré un opportunisme à tout crin à chaque mouvement de contestation remettant en cause un système libéral dont il est l’acteur le plus pernicieux. Le mouvement de contestation actuel en Bretagne n’échappe pas à la règle. Cette récupération honteuse a été affichée par Marine Le Pen qui a arborée le symbole du bonnet rouge sur son profil Twitter alors qu’elle est, rappelons-le, une farouche opposante à toute forme de régionalisme et qu’elle compte de nombreux royalistes dans ses rangs ! Son père quant à lui est apparu coiffé du même bonnet rouge sous l’œil des caméras.

Des membres d’extrême droite ont aussi utilisé le symbole des Bonnets Rouges le 11 novembre dernier alors qu’ils conspuaient le président français François Hollande sur les Champs-Elysées à Paris.  Nous dénonçons fermement  ces agissements et devons faire preuve d’une extrême vigilance face au réel danger que représente le vote d’extrême droite lors des élections municipales de mars 2014 et européennes de mai 2014.

C’est pourquoi la contestation populaire en Bretagne ne doit être récupérée pour servir les revendications d’intérêts politiques ou économiques contraire à une émancipation sociale des travailleurs bretons en tant que peuple. Seul le peuple breton pourrait avoir une légitimité à décider de son avenir si la Bretagne était réellement dotée d’institutions démocratiques afin d’en délibérer.
Quelles institutions démocratiques ? Les institutions actuelles, l’Assemblée Nationale française, les Conseils régionaux ou départementaux,  produits du modèle centraliste de l’Etat Français, ne répondent pas aux enjeux soulevés par la crise bretonne. Pour obtenir le maximum de souveraineté dans toutes les champs politiques et une représentation directe de la Bretagne dans les instances européennes et internationales ,seule la création d’un parlement doté de compétences législatives et réglementaires, à l’instar de l’Ecosse, du Pays de Galles, du Pays Basque ou de la Catalogne, permettra de mener une réelle politique de proximité à même de répondre à la périphéricité de notre territoire.

Ces compétences nouvelles devront s’accompagner d’une fiscalité et d’un budget en conséquence afin d’opérer en profondeur les réorientations  économiques, sociales et environnementales  indispensables pour répondre à la crise traversée actuellement par la Bretagne.

 La rédaction de Bretagne-Info.


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